Samoens samedi à 5h00, Flavien, Jef et Thomas se sont élancés sur le trail de Frahans, « ballade » de 52km/3643D+ autour du Giffre.
Frahans désigne un tailleur de pierre traditionnel de la vallée du Giffre.Et il faut réunir quelques qualités telle la force et l’adresse.
Et pour boucler ce trail ,il faut aimer la montagne,donc les montées longues et raides ,adorer les descentes techniques ,ne pas avoir peur du vide et surtout arriver à 110%
En gros je pense coché toutes les qualités nécessaires mais j’ai doute sur ma forme actuelle…
La course débutant à 5h du matin le samedi, mon taxi brousse du week end, en fin non mon chauffeur VIP, me récupère en fin d’après midi vendredi direction Samoens et son célèbre gros tilleul pour récupérer nos dossards.
Mon chauffeur, mon poto trailler du Run c’est speedy Thomas et sa charrette Marco Polo.
Au village expo, c’est avec un grand plaisir que je retrouve mon ex-collègue et légende du Trail Monsieur Dawa Sherpa.
Thomas fait sa connaissance et tout les deux parlent CAP et séjour au Népal comme deux vieux potes.
Dawa dégage vraiment une sympathie et une douceur incroyable. L’ambiance est vraiment cool au village expo et sur la place du Grand Tilleul.
Nous croisons aussi Eric Monnier qui s’aligne sur le 96 km et ses 6850 de D+, il sera finisher en un peu plus de 24H.
On assistera au départ de l’Ultra à 20h, puis il sera temps de rejoindre le Marco Polo pour la nuit.
Malgré tout le confort et l’attention de Thomas, ma nuit sera en dents de scie, donc le réveil à 3h45 ça pique un peu.
Enfin l’excitation et l’anxiété de prendre le départ sont bien là, et c’est bien de le vivre à deux.
Pour une fois je réussi à manger une banane et un gâteau sport fait par Thomas. Il n’aura malgré tout pas le même effet sur moi que sur Thomas avec son incroyable course !!!
On se dirige vers le départ en s’échauffant sur le kilomètre qui nous sépare. Avec un arrêt stratégique aux toilettes tip top du village, un endroit secret réservé aux initiés. Merci Thomas.
On arrive pile 8 mn avant le départ, on retrouve Flavien pour la traditionnelle photo avant.
Thomas file s’installer à l’avant, n’a-t-il pas dans l’idée de suivre un certain Dawa ?, tandis que Flavien et moi restons en queue de peloton.
1-2-3 nous voilà parti pour une jolie balade humide et parfois bien boueuse autour du Giffre.
Heureusement la météo sera de notre côté, Flavien et moi restons ensemble sur les 5 premiers kilomètres et à la première pause technique je le perds de vue.
Comme tout début de course, il me faut une bonne heure pour me mettre dans le rythme, mais les sensations sont bonnes.
On attaque par la montée plus où moins raide vers le premier sommet de la Bourgeoise et la Pointe de Chamoisière. Les paysages et les lacs sont magnifiques, Lac de Joux plaine avec le reflet du Mont Blanc et celui de la Mines d’Or, où j’ai RDV avec mes parents, Eve et Bogo.
A Joux Plane, Thomas a déjà 1h30 d’avance sur moi, je suis content de le savoir en forme.
Pour ma part cette première partie de course se passe bien, mais je sens que je ne suis pas à 100% de ma forme, mais ma progression est juste, 5h30 pour les 25 premiers kilomètres
et 2100 de D+.
Les montées se passent encore bien d’ailleurs celle jusqu’à la Pointe d’Engolon est tout simplement, excusez moi encore, magnifique. Dès le Lac de Nyon, on la voie et tous les petits points là haut, se sont les coureurs, monter d’abord en alpage en lacets et ensuite passage technique en crête au travers de la falaise, et là ta vue bascule sur l’autre vallée, je me suis régalé. La gestion de l’effort passe crème encore. Comme promis, la descente du sommet est comment dire, j’ai jamais fait un truc pareil. en fait il n’y a pas de trace, c’est droit dans le pentu, juste l’empreinte des centaines de coureurs qui sont passés avant moi. Donc ça glisse, ça s’arrête, ça s’agrippe, et moi je double…
La nature du terrain est totalement différente de celui du Tour des Fizs. On peut parler de revêtement facile et doux, même les pistes forestières sont agréables et roulantes.
J’arrive enfin au Lac ou je retrouve ma famille avec grand plaisir. Bogo viendrait bien avec moi.
Et c’est reparti pour vers le point culminant du jour, la Tête de Bostan et ses 2403 m d’altitude et sa vue à couper le souffle. Au sens propre comme au figuré, car c’est dans cette ascension que je vais prendre un méchant coup de moins bien. Malgré le passage de la première bosse je n’arrive pas à faire redescendre mes pulsations. Je décide donc de mettre le clignotant à droite et de me reposer 15 mn.
J’ai bien pensé au moins dix fois à Séverine dans la montée d’Orvaz mais là, c’est pas les jambes, la pompe reste dans la zone rouge. Je m’allonge donc dans l’herbe histoire de faire refroidir « l’o caf ». Plusieurs coureur s’arrêtent et c’est très réconfortant. J’arrive à récupérer mais je sens qu’il faut rester prudent.
Après avoir rappelé Eve pour lui dire que j’attaquais la dernière descente vers le Crêt où la famille m’attend, « j’ai plus qu’à me laisser dégouliner @David Pommier » , je me mets à rattraper les coureurs qui avaient pris de mes nouvelles.
La descente annoncée comme technique me convient bien et je retrouve de bonnes sensations. D’ailleurs je mettrai 1h30 pour parcourir ces 7,7 km et 900 D-. Serait-ce le fait de savoir que toute ma famille, au complet m’attend un peu plus bas.
Je signale mon arrivé par notre traditionnel coup de sifflet, quand j’entends Bogo aboyer, et mes enfants me répondent aussitôt.
C’est le dernier Ravito, il me reste donc moins de 7 km avant l’arrivée et Bogo m’aurait bien accompagné pour cet ultime portion.
L’effet famille paye, j’avale ces derniers kilomètres en 1h, grâce à un bon lièvre qui en avait encore sous les semelles pour bien finir. Surtout les deux derniers kilomètres pour traverser Samoens et le tour du Lac, pour enfin franchir cette arche d’arrivée tant convoité
Thomas est au point 1km avant arrivée, pour m’encourager et faire une jolie vidéo.
On se retrouve tous à l’arrivée, Bogo peut enfin m’accompagner sur les 300 derniers mètres, de même que Marla et Moïra pour franchir l’arche et Sacha pour la vidéo et photo finale.merci à Thomas pour le gite et les moments de partage , au copain de Flavien pour le suivi, à toute ma famille pour etre venu me soutenir et mon père avec qui je partageai pour la 1ére de telles moments.
Retours de Jef
Ce samedi 18 septembre, c’était réveil 3h45 pour Flavien, Jeff et moi. Après un bout de gâteau sport avalé, un échauffement rapide jusqu’au village départ, la petite photo traditionnelle avec les potes, je me glisse au dessus de la barrière pour rejoindre les premières lignes aux côtés de Dawa Sherpa.
Retours de Thomas
Le speaker lance le décompte, et ç ay est 5h00 le départ est donné, on s’élance à un bon rythme pour une petite boucle dans le village avant d’attaquer le premier bloc jusqu’à Joux Plane KM12,5~D+1400.
Après 1h45 de course, arrêt rapide au RVT1, recharge flasque, échange frontale contre casquette lunette de soleil et gaz.
Deuxième morceaux avec montée sèche à la pointe d’Angolon, puis putain de chantier sur la descente raid sur mixte boue/herbe/humide/froide pour arriver un peu amocher au RVT2- KM24 du Lac des Mines d’Or.
Je repart difficilement direction le Col de Coux avec de grosses douleurs aux hanches que je traine sur 7km, et qui m’ont contraint de ralentir la cadence et 5 places perdues..
La portion jusqu’au RVT3-KM32 au Col de Golèse, je commence à retrouver des sensations dans les jambes.
La grosse équipe de bénévoles super sympa super chaud (ils ne tournaient pas qu’au café 😊) me redonne la banane, je repart avec une bonne foulée à l’attaque du dernier bloc jusqu’au Col de Bostan KM37.
Pendant l’ascension, un groupe de randonneurs s’enjaillait avec les petits encouragements qui passent bien, l’hélico du Live TV longue la crête pour un plan vidéo rapproché, et j’aperçois Dawa que je rejoint en haut du col ; on fera un bout ensemble avant qu’il ne me laisse sur place dans le dernière descente.
Le passage au dernier RVT4-KM44 fait du bien pour relâcher musculairement quelques instant avant d’aborder les derniers kilomètres très roulant jusqu’au village départ KM48.
Les 3 derniers kilo de bitume à plat sont un enfer, je tiens la petite foulée au mental… A l’approche de l’arrivée, on rejoint des coureurs du 30km, et merci à eux car il me donne un dernier regain d’énergie pour accélérer jusqu’à l’arche d’arrivée que je franchis avec une grande euphorie (deux gars étaient à me trousse, j’ai tenu !!!)
Au final, je termine ce Trail des Frahans 51km – 3750D+ – 19ème/379 – avec un Chrono de 7h40 derrière Dawa qui fini 16ème scratch.
Encore une belle aventure sur les alpages des hauteurs de Samoëns avec les copains RunValserine.
Ce fût un immense privilège de courir avec Monsieur Dawa Sherpa
Un foutu beau chantier ces descentes ultra gadoue , une bonnes dizaines de fois sur le cul 😊
Les entraînements ont finis par payés avec ce Top 20 inespéré
Tout ça présage une belle saison 2022 avec des objectifs d’ultra sur une petite île volcanique.