Ultra Trail 01 – Juin 2024 : Une Épopée Sportive Inoubliable

Coureurs du 45km au départ

Nos valeureux coureurs ont relevé le défi avec brio lors de l’Ultra Trail 01 qui s’est tenu au mois de juin. Ce fut une épreuve de courage, de détermination et d’endurance exceptionnelle pour tous les participants.

Performances Exceptionnelles sur 100 km

Maxime, Tony, David et Jérôme ont fait preuve d’une endurance exceptionnelle en parcourant les 100 km de ce trail exigeant. Leur ténacité et leur volonté de fer les ont menés jusqu’à la ligne d’arrivée, marquant ainsi une réussite remarquable dans cette épreuve.

Récit de Course : David sur le 100 km

Après avoir rongé mon frein en 2023, la faute à des blessures à répétition, il fallait bien se trouver un bon challenge pour 2024. La réflexion a été courte et c’est sur les 100 kms de l’Ultra01 du 15 juin 2024 que mon esprit s’est tourné, histoire de devenir enfin 100bornards.

Après une bonne préparation dans des conditions idéales (ironie), le départ tant attendu est arrivé.

3h00, la nuit a été courte, comme toujours avant une course, mais aussi faute aux bourrasques de vent et de pluie sur la toiture. Le réveil n’a même pas eu le temps de sonner, je quitte la chambre et je jette un œil dehors, c’est cataclysmique, du vent et des trombes d’eau, ça s’annonce merveilleusement bien…

4h20, direction la ligne de départ. Il pleut toujours. Je suis accompagné par Cédric, un ami de Port. On nous annonce que le départ est reporté de 2h, nous ne sommes pas encore au courant de ce qu’il s’est passé au Haut Giffre. Retour maison et petite collation d’avant départ. Merci Oliver et Murielle pour les trajets.

6h20 retour sur la ligne et photo de la peur avec les copains, Max, Tony et Jérôme. On ne fait pas trop les malins. Le speaker nous annonce que la trace a été modifiée, il n’y aura pas de passage au Crêt de la Goutte…

7h00, départ pour 100 kms ou un peu moins et 6 ascensions fantastiques. Je pars avec mon compagnon de fortune sur cette très longue balade. Objectif horaire entre 18 et 20h. On voulait arriver le second jour mais avec le décalage du départ, on se dit que c’est raté.

Sur la voie du Tram, Max nous reprend alors que nous enlevons nos vestes pluie, cette dernière ayant décidé de nous laisser tranquille pour la journée.

La montée vers le parking de la Charnaz se fait au train, la course n’étant pas encore décantée.

Premier point d’eau sur le parking, on croise Jérôme, on fera le yo-yo avec lui toute la journée. Dans la descente, de la boue, de la boue et les filles du Run, Samira, Pulchérie et Lucie. Quel plaisir de les voir furtivement.

On arrive au ravito de Chezery pour y retrouver Max et Jérôme. Max est en pleine bataille mentale contre lui même et repart. Jérôme prend le temps de ravitailler. On quitte le ravito quand Tony arrive, on ne le reverra pas..

Avant la montée au dessus de Noirecombe, on rattrape Max dans le champ, nous ne nous quitterons plus. La deuxième ascension se fait tout en gestion, à l’économie. La partie finale est interminable puis on bascule sur une piste forestière pour redescendre vers un point d’eau. Tout le monde se porte bien.

En descendant vers Noirecombe, nouvelle surprise pour nous, le Président en personne nous attend pour faire un petit bout avec nous. Sa présence rebooste tout le monde. Nous sommes au 30ème kms de notre périple. Thomas va donner le tempo jusque Lelex sur toute la remontée magnifique de la Valserine.

En arrivant vers la route, la petite famille de Max est présente et ça lui fait un bien fou. Jérôme nous reprend ensuite sur la partie routière.

Nouveau point d’eau avant la montée de Monthoisey. On fait le plein d’eau et c’est parti pour la 3ème ascension du jour. Thomas, en pacer de luxe, donne l’allure dans la montée, on double tous deux Jérôme sur la piste Rouge des Astrées. Max et Cédric sont un peu plus loin. Cédric chope ses premières crampes dans l’ascension, il nous demande de faire notre course mais à ce stade du parcours, hors de question de le laisser seul. Ses crampes passeront à coups de chocolats et bananes et il restera bien évidemment avec nous.

Descente vers Lelex et la base de vie où il est prévu de faire une bonne pause ravito. On arrive sur la base, on cherche du regard la femme de Max qui nous suit. Une petite fille se précipite dans mes jambes et au dernier moment je m’aperçois qu’il s’agit de ma fille qui est la avec mon épouse et mon petit bout. Séquence émotion, c’est la première fois que les miens viennent me voir en course. J’en lâche même quelques larmes car profondément touché. Cédric ou Max me tape sur l’épaule, content pour moi. Nous sommes à mi-course, je suis complètement remis à bloc. On profite de ce ravito en famille pour se changer et manger. Jérôme est encore la aussi avec sa famille également. Nous bénéficions également d’une assistance technique en or avec des amis venus nous poser nos sacs de délestage non pris en charge par la course sur le 100…

Il est l’heure de repartir vers la Borne au Lion. Thomas et les amis nous accompagnent jusqu’à la rampe. Thomas repart alors vers Noirecombe et nous le remercions chaleureusement pour le petit bout fait avec nous. Nous montons tranquillement jusque la Borne sans encombre. Au sommet, nouvelle pose fraîcheur, et c’est parti vers la très longue descente soporifique vers Giron pour y retrouver Jeff que nous raterons pour 4 mins….

Il nous reste alors 20 bornes, les sensations restent bonnes, on sait tous les 3 qu’Orvaz ne sera pas une partie de plaisir à ce stade de la course. On prend le temps de ravitailler de se changer et on repart au pas vers les paysages magnifiques d’Orvaz. Il doit être 19h20 environ.

Finalement cette terrible montée s’avale plutôt bien. Dans la descente dans les hameaux de Belleydoux, j’ai une alerte sur un genou, un vieil essuie glace qui revient. Sur les bons conseils de Max, je parviens à le soulager, la gêne n’étant présente que dans les descentes, ça va le faire. Cédric se bat toujours avec quelques crampes mais parvient à les faire passer.

Belleydoux, ici Belleydoux, dernier arrêt avant l’arrivée. 21 heures 30, les temps de passage sont plutôt bons et finalement il va peut être nous être possible d’arriver avant dimanche. On prend le temps de s’hydrater (coca, coca et coca) et de visser la frontale sur la tête. Tout le monde va bien et très content d’en être déjà la. Le bénévole nous propose une bière de la brasserie que nous déclinons poliment mentionnant qu’elle nous attend à Oyonnax si on parvient à arriver avant la fermeture. Il nous indique que c’est jouable d’arriver avant minuit, il ne reste alors que 12 kilomètres et 370 de dénivelé positif.

Nous repartons motivés à bloc, regagnons la plaine du Maquis d’Echallon où la nuit et les derniers murs nous attendent. Nous rattrapons quelques coureurs dans les dernières montées et atteignons après une série d’escaliers bien raide le fameux panneau 5 kilomètres synonyme de descente finale vers l’arrivée. La descente se fait à un bon rythme malgré un passage bien technique puis nous reprenons un petit paquet de coureurs avant d’arriver en ville. Max donne le rythme des derniers instants, puis dans la dernière ligne droite avant le stade, nous nous congratulons tous les trois.

Un dernier tour de stade et enfin la délivrance à 23 heures 26 après 96 bornes de pur bonheur et 16 heures 26 d’effort !!!

C’était du pur Trail plaisir et le faire tous les trois nous a grandement servi. Les objectifs d’avant course sont pleinement remplis mais je retiendrai essentiellement le partage que nous avons eu tout au long de la journée, un vrai régal et à refaire dans les mêmes conditions. Merci à Max et Cédric encore une fois.

David D

Détermination sur 65 km

Laurent a montré une détermination sans faille en terminant le parcours de 65 km. Sa persévérance et son engagement sont des exemples inspirants pour nous tous.

Succès et Sourires sur 45 km

Samuel, Fabien, Jacques, Flavien, Cécile, Léa, Adrien, Bérenger et Séverine ont tous terminé le parcours de 45 km avec succès et le sourire aux lèvres. Leur esprit d’équipe et leur joie de courir ont été des éléments marquants de cette édition.

Récit de Course : Jacques sur le 45 km

Pour la troisième fois au départ de ce 45 km de l’Ultra 01 j’avais deux choses en tête.

Premièrement, arriver à Giron en très bonne forme pour enfin monter le plus facilement possible cette fameuse côte d’Orvaz qui chaque année me fait tant souffrir.

Deuxièmement, gérer correctement l’alimentation et ne pas être, comme l’an dernier, victime d’une fringale pour cause de négligence dans la gestion de l’alimentation (une erreur de débutant).

Alors dès le départ je ne m’affole pas et je cours une première partie prudente jusqu’à Giron en partie en compagnie d’Adrien.

Le premier objectif est atteint c’est-à-dire que j’arrive à Giron en excellente forme. Je ne suis absolument pas entamé physiquement et je sais que la côte d’Orvaz se passera bien. Je prends quelques conseils auprès de Sandra, présente au ravito, pour la gestion de mon alimentation pour la suite de la course. Merci Sandra pour ces conseils qui me permettront de ne pas subir cette fameuse fringale.

Me voilà au pied d’Orvaz. Dès le bas je lâche un partenaire de route et je commence à grimper comme une gazelle cette montée qui m’a tellement fait souffrir les autres années. Dès que le profile le permet je relance en courrant. Je rattrape un par un 4 concurrents très en difficulté. Je les encourage en leur disant que c’est la dernière vraie difficulté (je ne savais pas encore que la dernière partie était terrible cette année).

Belleydoux ; un petit arrêt au stand pour remplir les flasques. Je regarde ma montre et me dis qu’imaginer arriver en moins de 5 heures est peut-être possible.

Je prends un petit coup de mou sur cette longue partie goudronnée à la sortie de Belleydoux, bien plus longue que les autres années. Je commence à m’inquiéter pour la fin de parcours qui semble et sera effectivement complètement différente de l’an dernier.

La première montée est terrible, digne de la côte d’Orvaz en moins longue mais avec de hautes marches. Je m’accroche et je commence à comprendre que le moins de 5 h va être difficile. Une petite descente et c’est reparti pour une montée terrible heureusement bien moins longue que la précédente. Ouf la dernière descente. Mais qu’elle est longue et pierreuse. J’essaye de tenir un rythme le plus élevé possible mais je commence vraiment à fatiguer. Je n’en vois pas le bout. En plus j’ai l’impression d’être seul sur la course ; personne devant, personne derrière. Enfin le bitume d’Oyonnax. Il me reste 8 minutes pour finir sous les 5h. Je donne tout, je me revois sur le stade de Bellegarde en train de faire des tours et des tours. J’allonge la foulée et je rentre enfin sur le stade. Il me reste moins de 3 minutes. Je sais que je vais le faire. 4 h 58 min 51 s. Près de 25 minutes de moins que mon record de 2021 alors qu’il y avait cette année 200 m de plus en D+. Je suis vraiment heureux de ma performance je peux même dire fier. Le travail au stade et mes dernières sorties avec du D+ ont payé. En franchissant la ligne le speaker m’annonce 1er M4. Au micro je remercie les organisateurs et les bénévoles pour cette chouette course.

Jacques

Nous sommes fiers d’annoncer que 100% de nos participants sont finishers ! 💪

Un immense bravo à chacun d’entre vous pour votre courage et votre persévérance. Merci également à l’organisation de l’événement pour cette expérience inoubliable. Un merci spécial à tous nos adhérents et supporters qui ont été présents tout au long du parcours, vous avez été une source précieuse de motivation. 🙌

Résultats des Coureurs

NomDistanceTempsScratchCatégorie
David D100km16 : 27 : 48151ème21ème M1H
Maxime P100km16 : 27 : 49152ème65ème SEH
Tony G100km18 : 49 : 19198ème35ème M1H
Laurent P65km09 : 51 : 2761ème1er M4H🥇
Léa R45km06 : 37 : 19214ème3ème M0F 🥉
Séverine J45km06 : 51 : 59246ème7ème M1F
Samuel G45km05 : 38 : 0585ème4ème M2H
Bérenger B45km06 : 37 : 19214ème29ème M1H
Flavien B45km05 : 41 : 2296ème13ème M1H
Cécile L45km08 : 03 : 20325ème11ème M1H
Fabien W45km06 : 13 : 54159ème23ème M1H
Jacques S45km04 : 58 : 5131ème1er M4H 🥇
Adrien C45km05 : 17 : 1350ème31ème SEH

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