Le 17 février 2024 restera gravé dans les mémoires des coureurs de Run Valserine, qui ont relevé avec brio le défi du trail nocturne historique entre Ambérieu-en-Bugey et Oyonnax, la Trace des Maquisards de l’Ain.
Après le succès retentissant de ses précédentes éditions, cette course unique a attiré l’attention de plusieurs membres de Run Valserine, déterminés à allier passion du trail et respect de l’Histoire. Engagés sur les parcours exigeants de 28km, 42km et même 100km, nos runners ont démontré une fois de plus leur courage et leur ténacité.
Parcourant les sentiers chargés d’histoire entre les villes symboliques de la résistance dans l’Ain, nos coureurs ont offert une véritable leçon de courage et de solidarité.
Au-delà des performances sportives, c’est l’esprit d’équipe et de camaraderie qui a brillé lors de cette épreuve nocturne. Les témoignages émouvants des coureurs de Run Valserine reflètent leur engagement envers cette cause noble, et leur fierté d’avoir contribué à perpétuer le souvenir des héros du passé.
Découvrez les récits captivants de plusieurs coureurs de Run Valserine qui ont relevé le défi de la Trace des Maquisards.
16h55 : Nous voilà avec les copains du run à attendre que le départ soit donné. Le speaker galvanise tous les coureurs en leur rappelant pourquoi ils sont là aujourd’hui : tout donner et aller au bout de soi-même.
17h00 : Le départ est donné. Certains partent comme des flèches dans les rues d’Amberieu, moi je ferais appel à la sagesse de Thomas en partant avec lui à allure très modérée.
2 ou 3 km plus loin : Nous arrivons dans un premier single, c’est là que je perdrais définitivement Thomas de vue. Ça bouchonne un peu mais on avance gentiment.
Aux alentours du 10ème km : Jeff et David, plus à l’aise que moi en descente, me passent devant. Je vais pouvoir les rattraper dans la grande montée de Saint Rambert en Bugey. Nous courons quelques kilomètres ensemble.
La première descente est technique, je sens ma cheville gauche partir. Sur le moment je pense à une entorse, je m’énerve mais David et Jeff me rassurent et me demandent comment comment je vais. Je reprends mes esprits et ça va mieux. Je les laisse s’envoler, c’est la dernière fois que je les reverrais. Arrivé au km 20, je tombe sans raison particulière. Je vais m’abimer le genou. Très frustré d’être tombé deux fois en 20 km je vais râler après moi même. Un coureur va m’aider à me relever et me rappeler que je suis partie pour 100km, que c’est très long et que j’ai le temps d’aller mieux. Merci à lui ça me redonne la pêche.
J’arrive au km 21, le ravito : Je retrouve mes parents et mon voisin qui sont là pour me soutenir dans cet effort. Plein de bonne volonté, je repars.
10km qui se déroule plutôt bien je vais tomber sur un coureur en grosse difficulté, je vais donc l’aider jusqu’à Corlier où il abandonnera. Je frise la correctionnelle avec la barrière horaire à minuit, je badge à 23h58. Je mange et je me pose un peu.
Je repars à 00h08, il me reste 3h52 pour la prochaine barrière horaire à Maillat. Je vais chercher dans mes réserves et donner tout ce que j’ai pour pouvoir passer avant la limite. Je remonte une quinzaine de coureur sur 4h, ça fait un bien fou. Je suis dans les temps ça va le faire. Youpi !
2km avant d’arriver à Maillat : Une descente horrible dans une coupe de bois, je perds toute mon avance. Ils vont m’entendre à Maillat l’organisation avec leur barrière horaire hyper dur ! Je rumine en moi-même, je vais trouver la force de sprinter sur 1km. (Merci les séances de piste avec Jacques 🤣).
4h08 : J’arrive à Maillat et on me dit, qu’ils ont rajouté 30 minutes de barrière horaire. Physiquement épuisé, je passe entre les mains d’un secouriste qui prendra mes constantes, rien d’alarmant. Je passe ensuite, entre les mains d’une podologue qui va me masser. Je regarde mes parents qui sont un peu inquiet et je leur dis que je n’ai plus choix, je vais au bout de cette épreuve même s’il faut marcher tout du long. Je repars à 5h de Maillat. En bon dernier, le serre file avec moi on va rattraper trois coureurs dans une montée. L’un qui titube et deux autres à peu près en forme. Nous repartons avec les deux compagnons encore en forme jusqu’à Nantua.
8h00 : arrivée au ravito de Nantua, nous mangeons un bout et nous répartons. Là c’est décidé, on se lâche plus avec mes nouveaux compagnons. On franchira tous les 3 cette ligne d’arrivée. On rattrape un autre coureur, on sera 4 à franchir cette ligne. On s’entraide jusqu’au lac Genin. L’un de nous décidera de se poser 1h de temps. Nous, nous repartons au bout de 10 minutes. La descente vers Oyonnax va paraître longue au vu des douleurs physiques, mais nous allons arriver à finir.
1km avant la ligne d’arrivée : Ma maman se joint à nous pour courir/marcher ensemble.
300 mètres avant la fin : je décide que je vais gagner la course contre ma maman au sprint final
Et me voilà enfin possesseur de ce béret après 22h22 de course 😁
De retour de chez le médecin : petite entorse de la cheville gauche et épanchement du genou, 15 jours sans course.
Julien M
Comme on dit sur un malentendu ça peut passer. Jamais je n’ai approché d’une avec si peu d’envie. À 1 semaine je ne n’était pas sûr de ma participation.
1 douleur à l’épaule, plus un manque de motivation à vouloir rechausser les baskets m’accompagnent depuis un moment. Et pour un package complet, le jeudi c’était tribunal pour mon divorce.
Ben croyais moi j’avais 1 grosse boule au ventre au moment du départ.
Serai’je capable de dompter cette nouvelle trace 100km et 4300D+ annoncée. Et comme à 2 on est plus fort, mon fidèle compagnon David pour ne pas le citer à pris son dossard 1 semaine avant la course histoire de vivre une belle balade.
Nous sommes 5 du Run à s’aligner sur l’ultra.
C’est agréable.
Au coup de feu chacun part à son rythme plus ou moins rapide selon son niveau 😁💪.
Un départ rempli d’émotions entre chant des partisans, discours et figurants. Le sport allié à l’histoire. Et quelle histoire la Résistance, les Maquisards ça prend au tripe. Combien serait capable aujourd’hui de rentrer en résistance pour défendre le pays !! 😕..
Nous voilà parti tranquillement mais pas serein pour ma part. En faite ma question c’est quand ça va lâcher, je n’ai quasiment pas fait de sortie longues. Je ne savais pas que c’était impossible alors allons s’y.
On avance com d’hab par étapes.
La course est ponctuée de ravitos et de BH, chaque étape est une victoire, un pas de plus vers l’arche, qui a ce moment est très loin.100km c’est long, tout comme la nuit qui tombe vite cette année au vu des conditions météo, brouillard et la boue qui va nous accompagner très très souvent.
L’ambiance est top, la traversée des bourgades et petits villages.
J’ai adoré la grimpette au sortie d’Ambérieu sous la clameur des spectateurs et suiveur. Un grand merci à la mère de Julien.
1er BH passée à Corlier. La température est bizarre, en tout cas je transpire comme jamais en hiver. Cette sueur me donnera des irritations pas très agréables 😂. Le parcours est ponctué de belles portions de grimpettes j’adore, tantôt en single, tantôt sur le goudron mais on avale du D+. 2200 sur les 38 premier km.
Alors que l’on croyait passer cool la 2 ème BH à Maillat km 58,on se fera une belle frayeur
À l’image de la dernière descente qui y mène à travers une coupe forestière dont on se souviendra. Seul les 100 bornards savent 😉😜👍… Résultat une arrivée à-15mn de l’élimination.
Merci à Ester pour) ‘assistance tte dévouée.
Un trailer sans assistance est beaucoup moins fort. Que ce soit une présence physique ou 1 soutien by SMS et autres moyens.
On se fait donc 1 ravito express je dirai plus exactement un change complet sans prendre le temps de manger.
On mangera après être sortie.
Maintenant il nous reste plus que 38km pour rejoindre Oyonnax et accrocher mon 3éme pin’s. On s’est que les copains avancent c’est cool.
Avec Julien on joue à tu me double et je te redouble. Bravo ô passage pour ta course.
On a eu chaud comme on dit maintenant on sait que ça passe. Prochaine BH 9 hr à Nsntua 5hr pour avaler 14km même avec ma condition ça passe. Et je me sens bien malgré 1 fatigue bien présente. Déjà j’ai plus sommeil. Les animations sur cette trace sont belles.
La mise en lumière du monument à Cerdon, la reconstitution à la ferme du Marchat.
Notre duo a retrouver ces automatismes. De vivre cette nouvelle avanture ensemble ça n’a pas de prix. On parlera moins cette nuit, enfin moi, radio Jef est en mode sourdine, résistance oblige. Enfin c’est surtout cette maîtresse insidieuse nommée boue, gadoue qui nous oblige à être constamment au aguet. 2 belles chutes pour tous les deux.
Nantua est là vers 5h30, donc le boulot est presque fait. On se sait proche de l’écurie mais reste 28km « pas facile » hein David. On s’avale la grimpette en 50mn presque la fleur au fusil si je peux me permettre.
On s’était préparé à la montagne russe pour rejoindre Genin depuis le belvédère mais le fatigue a nous quand même 😏…
Je reçois un message de ma chérie me disant qu’elle s’est garée à Genin et qu’elle vient à notre rencontre. Ben zot y koné l’effet que produit l’amour su le trailer fatigué.
Me voilà regonflé… On continue d’avaler ces beaux singles et les jolis murs… Malgré la fatigue qui est bien présente on apprécie les paysages et cette très belle forêt que nous on traverse de jour.
Enfin j’aperçois ma chérie. Elle prend la tête du duo et nous redonne de l’élan.
Genin fini enfin par arrivée
Ester est présente ainsi qu’Arnaud ça fait du bien. On prend le temps de manger et de se faire interviewé par Radio Montel.
On est chaud et on a très envie d’en finir. Finir de jour est reposant la nuit est longue avec la frontale vissée sur la tête à scruter tous les pièges de cette belle Trace. Nous voilà enfin sur la piste forestière qui n’est pas des plus agréable pour les pieds douloureux mais nous koné la victoire lé proche. On alterne marche course et nous voilà ds Oyo.
L’arche est franchi en 19h50. Le boulot est fait.
Merci à David de m’avoir accompagner, d’avoir miser sur un Kaf affaiblit mais pas vaincu.
Merci à Ester pour l’assistance.
Merci à tout le Run.. Un grand merci à ma chérie qui s’est trouver les bons mots pour sortir le meilleur de moi.
Jef
j’ai aimé :
– la belle perf des copains du Run ; bravo les gars !
– partager encore une belle course avec JEF !
– les animations le long du parcours, les jeunes gens portant l’uniforme des maquisards, leurs encouragements,
– le nouveau parcours, varié, exigeant, glissant,
– la météo favorable,
– la bonne ambiance bénévoles – coureurs,
– notre perf ; loin d’être exceptionnelle, nous arrivons tous les deux, fatigués mais sans blessures,
– et surtout… l’apéro brasero débrief du lundi soir !!
j’ai souffert :
– oui, aprés Nantua, la fatigue est installée et les montagnes russes pour rejoindre le Lac Genin sont loooonnngues.
l’annecdote :
Mon amie Esther voulait vivre l’ambiance « course de nuit longue ». Peu sportive, elle nous a retrouvés aux différents points de rencontre jusqu’à Maillat (4h du matin), nous assurant des ptits ravitos chauds, confortables et conviviaux 🙂 Merci et Bravo !
David P
Le Défi de la Maquisard : Une Aventure de 100km, enfin 60 pour mon cas !
Départ à 17h avec les amis, une course de trail de 100 km qui s’annonce épique. Mes estimations me prédisent une arrivée probable entre 14h et 15h30, si tout se déroule comme prévu même si au fond de moi je m’accorde à ne pas respecter ses prévisions (il y’a trop d’aléas sur l’ultratrail). Les premières heures sous le soleil déclinent, le rythme est soutenu, l’atmosphère est électrique, les sentiers sont agréables.
La nuit s’installe, et avec elle, les premières épreuves pour moi. Au 15ème kilomètre, un panneau m’avertit ironiquement « attention pente raide », et c’est là finalement que je chute (ce fut ma seule chute de la course). Heureusement, aucun mal n’est fait, et je repars, conscient des défis à venir. Les difficultés s’accumulent, la fatigue se fait de plus en plus ressentir, mais je persévère.
Au premier ravitaillement, au kilomètre 20, l’absence d’aliments salés ébranle mon moral. Les seuls mets sucrés dans mon sac ne parviennent plus à satisfaire mon appétit. Les kilomètres défilent, je tourne sans carburant, et ce n’est qu’au kilomètre 40 que je trouve enfin des aliments salés qui me donnent envie. Les nausées passagères s’estompent, mais les conséquences de mon manque d’alimentation se font sentir, les jambes manquent de peps !
Au 50ème kilomètre, je fais un auto-bilan de ma course, « j’ai fait aucune rencontre, et eu aucun échange en sept heures de course, la nuit a dévorée les paysages, ainsi que mon moral qui est au plus bas, j’en ai ras-le-c** ». Je décide d’appeler Ludivine avant qu’elle n’aille dormir car il est à peine 23h. Lors de l’appel elle tente de m’encourager mais cette fois ce n’est pas une douleur qui me contraint, c’est une totale fracture du moral. Après quelques minutes d’échange on convient d’un arrêt à Maillat, 10 km plus loin, l’aventure continue un peu et je décide d’accélérer et je reprends ainsi un peu de plaisir à la course même si la dernière descente avant Maillat me casse les pattes (j’ai croisé 2 coureurs en descente sur les fesses) Arrivé sur Maillat, je suis soulagé de retrouver enfin Ludivine qui m’invite à continuer mais je sais que mon périple prend fin ici !
Les leçons à tirer de cette aventure sont nombreuses :
1. Malgré la fatigue préalable, mon corps a répondu présent, sans douleur.
2. L’alimentation demande une révision pour les prochaines courses.
3. Le mental, pilier indispensable, demande attention et soutien. Je prends conscience de la force que m’apporte mon équipe de ravitaillement habituelle : ma compagne, mon fils, et mon fidèle chien. Je ne partirai plus sans eux, en tout cas pour faire du long
Merci au club Run Valserine pour les moments partagés tout au long de l’année. Ce n’est que partie remise pour moi en attendant de nouveaux défis.
Maxime
Parcours | Nom | Temps | Classement | Catégorie |
100km | Thomas A | 17:57:46 | 176° | 27° M1H |
100km | Maxime P | 08:27:52 | Arrêt à Maillat (km59) | |
100km | Julien M | 22:22:01 | 272° | 64° SEH |
100km | Jef N | 19:52:14 | 225° | 24° M3H |
100km | David P | 19:52:21 | 226° | 25° M3H |
42km | Séverine J | 07:48:18 | 390° | 6° M1F |
42km | Pulchérie H | 07:48:19 | 391° | 8° M2F |
42km | Lucie S | 07:48:20 | 394° | 9° M2F |
42km | Jean-Michel N | 07:48:19 | 391° | 8° M5H |
42km | David D | 05:56:04 | 181° | 28° M1H |
28km | Camille B | 05:04:03 | 445° | 48° SEF |
28km | Cécile L | 04:46:05 | 394° | 11° M1F |
28km | Julien A | 04:17:40 | 277° | 29° M1H |
28km | Sandra M | 04:46:05 | 394° | 10° MOF |
28km | Péroline N | 04:46:01 | 391° | 38° SEF |
28km | Frédéric R | 04:50:49 | 411° | 20° M4H |