SaintExpress, le récit de Christelle et Alissonne

Suite de l’article précédant,

voici le récit de Christelle qui malgré sa déception fait 9ème de sa catégorie!

Tout démarrait plutôt bien ;on s’est presque tous retrouvés facilement à la halle Tony Garnier; sauf David qui s’est fait prendre par le match à gerland et qui a récupréré son dossard in extremis.
On a partagé le traditionnel plat de pâtes presque dans la bonne humeur (rien à voir avec l’édition 2017), la météo quasi clémente. Il faisait doux et donc c’est ainsi que j’ai choisi ma veste coupe vent fine pour être évidemment plus légère…

L’an dernier les bus avaient ouvert leurs portes au dernier moment il était donc inutile de se précipiter; grossière erreur.

Quand on s’est approché des bus ils étaient tous pleins, c’était la cohue et donc notre groupe s’est séparé Alissone, Thomas et moi dans un bus; le copain de Thomas et Olivier dans un autre et dans le dernier Tino, Jean-Michel, David et Bertrand.

à l’arrivée on a retrouvé Olivier et le copain de Thomas, cherché le restant du groupe, en vain. Il était 22H40 environ quand on a atteint le stade, la zone de départ était déjà complètement saturée; du monde partout et impossible de revoir Tino, Jean-Michel, David et Bertrand.

la pluie commençait à faire son apparition, Alissonne Olivier et moi avons pris le départ au milieu de la deuxième vague. Très vite tout était embouteillé, on a du doubler, marcher même sur du plat;trop de monde.

J’étais bien, de bonnes sensations et avec Alissone et Olivier on savourait l’absence de neige, les conditions météo agréables (malgré la petite pluie fine), les serpentins de frontales derrière et devant nous et les lumières de la ville en contrebas.

La magie de la course.

On s’est fait dépasser certes mais on a tout le temps chercher à doubler.La moindre descente, la moindre montée et le rythme ralentissait, on y a donc laissé beaucoup d’énergie.

On a perdu Alissonne un peu avant le premier ravito, avec Olivier on est resté ensemble; lui devant et moi le rattrapant jusqu’à Soucieu.

à la sortie de la zone de ravitaillement; gros coup de moins bien, la fatigue, des douleurs abdominales, j’étais transie; mon coupe vent n’était plus imperméable et là j’ai regretté ma gore tex jaune canari…

J’ai appelé Olivier lui ai demandé de récupérer les gants dans la poche arrière du sac, fermé toutes les écoutilles. Il restait encore 20 Kms ça allait être dur.

Quelques minutes plus tard je me réchauffais et pouvais repartir.

(merci Olivier pour ton soutien).

J’ai perdu Olivier.

les conditions devenaient de plus en plus difficiles;les sentiers boueux,mes pieds glissaient tantôt à droite tantôt à gauche.J e voyais de moins en moins bien,la pluie, la brume (le brouillard?) ma respiration avec la frontale ? un peu de relâche sur le bitume

à chaponost j’ai rechargé les batteries, allez plus que 10 Kms

en raison d’un chantier on a du faire un détour pour amorçer la dernière grosse bosse et pas des moindres la montée des aqueducs, les années précedentes j’ai très vite relancé et là j’ai beaucoup marché.

Je me suis cependant dans la dernière partie forcée à relancer alors que beaucoup avaient lâchés prise et me disais tu ne lâches rien ,rien ,sinon c’est foutu.j’ai même trottiné dans la petite dernière grimpette avant la descente dans les escaliers.

et dernière difficulté le pont Raymond Barre ,la pluie sous l’effet du vent me cinglait le visage ;j’avais l’impression de ne plus avancer.

J’ai franchi la ligne d’arrivée congelée.tout ça pour ça?

je suis déçue de mon temps, c’est mon pire chrono sur mes trois dernières participations.12 minutes de plus que l’an dernier avec la neige mais j’ai encore et toujours beaucoup aimé courir la nuit;les lumières, partager ces moments avec le groupe (même si on s’est perdu)et vivre cette course avec Olivier sur 25 kms

Et les sensations de Alissonne: « SaintExpress, je t’aurai !!! »

Je ne sais pas comment je me suis retrouvée sur la ligne de départ cette année mais j’étais bien là malgré une non-préparation, dans quoi je me suis faite embarquée (Merci Christelle).
Après l’édition de l’année dernière, des conditions météo très difficiles, un mentale au plus bas et un « plus jamais » d’après course, j’aborde cette édition en me disant ça ne pourra pas être pire.
Le temps paraissait clément, pas de stress d’avant course, un repas partagé dans la bonne humeur mais l’arrivée à Ste-Catherine marque la fin des illusions.
On perd nos copains de course, on se retrouve très mal placé sur la ligne de départ quasiment à la fin de la deuxième vague.
Dès le départ, les gens marchent à la moindre montée, c’est terrible, la frustration de marcher,le temps perdu, on essaye de doubler mais les accélérations pour doubler et suivre les copains me tapent vite sur le système.
Je perds Olivier et Christelle à la première descente, la boue et le terrain glissant ne me mettent pas en confiance et mon but est d’arriver entière à Lyon.
Je rattrape Christelle à la montée qui suit mais très vite l’écart se creuse dès la descente suivante, et tant pis je ferai ma course toute seule.
Je fais l’impasse sur le premier ravitaillement, la pluie se met à tomber au 10ème km, ma frontale faiblie rendant les descentes encore plus compliquées et le ravitaillement de Soucieu me semble tellement loin.
A Soucieu, je prends le temps de boire une soupe et de changer mes piles et me voilà reparti jusqu’au prochain ravitaillement, il fait froid, au 30ème km mes jambes me font tellement mal, mais une phrase me revient toujours en tête « si tu cours pas, t’es morte », MDR !!!
Donc on y va, je cours, je lâche rien et malgré la pluie incessante et mes jambes raides, je garde un mental d’acier.
Après le ravitaillement de Chaponost, je sais ce qui m’attend, au 38ème je reprends la pêche, agacée également par une fille qui n’arrête pas de faire l’élastique et là je cours même dans les montées sauf les aqueducs où je retrouve Olivier.
J’essaye de le faire accrocher mais la fatigue se fait sentir sachant qu’il y a encore des montées et pleine d’énergie je continue ma route, pressée plus que jamais d’arriver.
Ce pont Raymond Barre me semble durer une éternité, la fin approche et je me sens partir en sanglot, je me ressaisis pour garder mon énergie et je passe cette ligne d’arrivée avec une joie et une fierté immense.
Même si je pensais faire mieux niveau Chrono, quel bonheur cette médaille, le mot Finisher prend tout son sens !!!
Merci les copains, quel plaisir de partager nos sensations d’après course.
On espère que la prochaine sera la bonne, conditions physiques, mental et belle météo 😉

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